Que portais-tu ?

Exposition immersive d’art survivant

Vous vous demandez peut-être pourquoi c’est important ou comment je peux me souvenir de tous ces détails aussi précisemment. Mais voyez-vous, on m’a posé cette question tant de fois.

[You may be wondering why this matters or even how I remember every item in such detail. You see, I have been asked this question many times].
— Mary Simmerling

L’exposition agit à la manière d’un plaidoyer qui vise à contrer certains des mythes et des préjugés qui entourent encore trop souvent la question des violences sexuelles. Encore aujourd’hui, on questionne à tort les personnes victimes et survivantes au sujet de leur habillement alors qu’elles rapportent avoir vécu de la violence. Ce projet vise donc à humaniser les personnes victimes et survivantes et à placer la responsabilité d’accueillir adéquatement les témoignages de violences sexuelles entre les mains de la communauté.

L’exposition demande aux personnes participantes de comprendre que les personnes victimes et survivantes ne sont pas responsables des violences qu’elles ont vécues et que leur habillement n’en est pas la cause. Elle invite également à réfléchir au fait qu’il ne s’agit jamais seulement de vêtements. Le fait de les jeter est d’ailleurs loin d’être suffisant pour apporter la paix ou le réconfort aux personnes victimes et survivantes. L’agression n’est pas simplement inscrite dans le tissu d’une tenue, elle fait partie de l’histoire de la personne survivante. Si seulement mettre fin à la violence sexuelle était aussi facile que de changer de vêtements. Au lieu de cela, nous devons nous interroger sur ce qui nous a permis, en tant qu’individus et en tant que société, de demander « Que portais-tu ? ».